Dans l’étape 3 de la méthode Box’up présentée dans mon livre, je vous propose page 79 de construire votre stratégie marketing personnelle, et pour cela, de sélectionner et mettre en valeur les aspects de votre personnalité qui forment une image positive de vous et répondent aux attentes du recruteur. Cette stratégie marketing se compose de 3 étages bien spécifiques, le premier étant de répondre aux besoins du recruteur.
En effet, pour être entendu et pour que vous puissiez déployer les différents étages de votre stratégie, il faut que le recruteur vous considère comme un interlocuteur crédible. C’est ce qu’il a fait après avoir analysé votre CV, votre lettre de motivation et évalué votre adéquation potentielle à l’emploi qu’il propose ; mais cette position n’est pas acquise de manière définitive pour autant.
La première moitié de l’entretien constitue une phase critique, au cours de laquelle le recruteur va vouloir se rassurer et valider que vous correspondez bien au profil recherché.
Il va donc chercher à cocher un certain nombre de cases qui correspondent aux prérequis du profil idéal pour le poste et pour l’entreprise.
Vous devez donc identifier l’ensemble des points clefs qu’il va chercher à valider et, comme dans un jeu de miroir, apporter une réponse crédible à chacun. Vous devez pour cela explorer les trois axes suivants :
- les attentes du recruteur,
- les besoins induits par la fonction elle-même,
- les besoins liés à l’entreprise.
Le niveau d’exigence sera directement proportionnel à celui du poste à pourvoir.
Le recruteur cherche avant tout à se rassurer et abaisser son niveau de risque. Ses attentes sont en général centrées sur la compréhension et la validation des éléments du CV, comme par exemple :
- Vous faire expliquer vos choix,
- Vérifier vos compétences et évaluer ce que vous avez tiré de votre expérience professionnelle passée,
- Evaluer vos forces et faiblesses.
Faites de même pour les besoins induits par la fonction elle-même et les besoins liés à l’entreprise. A partir de là, vous aurez identifié les points clefs qui nécessitent impérativement une réponse de votre part au cours de la première partie de l’entretien d’embauche.
Vous aurez ainsi rassuré votre interlocuteur, établi des bases solides, et vous pourrez accéder sereinement à la seconde partie de l’entretien d’embauche, en mettant en avant votre personnalité.
Faut-il prendre l’initiative de rassurer le recruteur, à priori, ou attendre qu’il s’exprime et pose des questions ?
Bonjour, merci pour votre question. Vous pouvez choisir d’attendre, mais rien ne vaut l’initiative en matière d’entretien de recrutement. Soyez certain que le DRH que vous avez en face de vous se pose légitimement ces questions. Autant traiter ces différents points et établir un socle de confiance pour laisser ensuite le champ libre à un entretien plus orienté sur votre personnalité. Je vous conseille donc de prendre l’initiative de dérouler par exemple votre CV en expliquant vos différents choix, les enseignements que vous en avez tiré, les compétences que vous apportez ainsi à votre futur employeur, etc. Vous serez toujours gagnant à être actif au cours de l’entretien d’embauche.
J’ai lu votre excellent livre et vous remercie pour l’aide que vous m’avez apporté dans ma recherche d’emploi. Vous devriez collaborer avec l’APEC ou pôle emploi et proposer des conférences pour expliquer votre méthode, ça aiderait de nombreux chercheurs d’emplois à mieux se débrouiller en entretien d’embauche.
Bonjour, merci pour ces encouragements. Très heureux de vous avoir aidé.
Jean-Marc
L’exercice que vous proposez est logique, puisque le DRH qui nous reçoit ne nous connaît pas, mais c’est plus facile à écrire qu’à faire, vous ne trouvez pas ? Comment s’y prendre ?
Bonjour, je comprends votre embarras. Vous devez travailler les attentes du recruteur pendant votre préparation à l’entretien d’embauche, chez vous. Je vous ai donné dans cet article les quelques questions que se pose le recruteur en vous recevant. Concernant le poste à pourvoir, vous devez fournir au recruteur les éléments qui vont le rassurer sur votre capacité à tenir la fonction : votre niveau d’expérience, votre capacité à utiliser le vocabulaire métier, vos qualités pour le poste, etc. Il en va de même pour l’éclairer sur votre adéquation avec l’entreprise : votre capacité d’adaptation, votre connaissance du secteur d’activité dans lequel vous allez évoluer, etc. Mettez-vous à la place du DRH et faites comme si vous receviez quelqu’un d’inconnu : quelles questions vous poseriez-vous à son sujet et qu’est-ce qui viendrait vous rassurer ?